On l’appelle également la période de vigilance
Beaucoup de patients chez qui on a diagnostiqué un LNH indolent (à croissance lente) ou une leucémie lymphoïde chronique ne présentent aucun symptôme ni d’autres facteurs de risque qui nécessitent un traitement immédiat. Ces patients sont surveillés de très près en suivant l’approche de la vigilance ou de surveillance et d’attente. Ils consultent régulièrement leur médecin pour des visites de suivi et pour effectuer des examens de laboratoire et d’imagerie médicale pour les tumeurs (comme des tomodensitogrammes), mais ils ne reçoivent pas de traitement sauf si le cancer évolue ou si des symptômes se manifestent. La raison pour laquelle la vigilance est utilisée comme approche est qu’aucune étude n’a démontré que la mise en place d’un traitement immédiat prolonge la vie. Et comme le traitement affecte aussi bien les cellules saines que les cellules cancéreuses, il est pour le moment recommandé par les experts de retarder le traitement jusqu’à ce qu’il soit nécessaire.
Cette approche de vigilance peut inquiéter les patients au départ, car elle peut sembler être une réponse risquée ou passive à une maladie grave. Cependant, des études ont démontré qu’il n’y a pas de différence entre les résultats des patients atteints de LNH ou de leucémie lymphoïde chronique recevant un traitement immédiat et ceux qui attendent que le traitement soit nécessaire. L’avantage de la vigilance est qu’elle retarde les effets secondaires des traitements utilisés contre le cancer, qui sont souvent importants.
L’approche de vigilance ne signifie pas que l’on ne fait rien, il s’agit tout de même d’un processus actif. Les patients sont régulièrement examinés par leur médecin et sont surveillés de très près afin de détecter des signes témoignant de l’évolution de la maladie. Les patients qui entrent dans la catégorie de la vigilance doivent être attentifs à la présence de symptômes de la maladie, en particulier à la présence de symptômes de type B qui peuvent indiquer qu’il faut commencer un traitement actif. Parmi les symptômes de type B, on constate : de la fièvre, des sueurs nocturnes et une perte de poids inexpliquée.
La plupart des patients placés sous surveillance finissent par avoir réellement besoin d’un traitement actif pour leur LNH. Cependant, certains patients atteints de lymphome indolent ne nécessiteront jamais de traitement. Si un traitement est nécessaire, il débute généralement à peu près 18 mois après le début de la période de vigilance.