I’ll start with a question. What does one do when they’re told they have cancer – or even worse, lymphoma?
par Robin Harry
Je commence par une question. Qu’est-ce vous feriez si vous appreniez que vous avez le cancer, et pire encore, un lymphome?
Eh bien! si vous êtes comme moi (et je ne le souhaite à personne), vous continueriez à vivre votre vie. Accepter sans sourciller, recueillir de l’information, en appeler aux amis, s’en remettre à la foi pour ceux qui ont des croyances (Dieu merci, j’ai Jésus), et continuer son petit bonhomme de chemin. Mais la douleur qui persiste rappelle que les jours à venir seront difficiles.
Mon amie RT croyait que ce serait une bonne idée de tenir un blogue, simplement pour raconter les hauts et les bas de cette aventure : le diagnostic, la réaction (la mienne et celle de ma famille), les traitements, les bonnes et les mauvaises journées. Je commence donc le journal de mon cancer en remontant au début, et en vous faisant connaître à tous, dans la blogosphère, comment cette aventure a commencé.
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À la mi-mai 2011, j’ai commencé à ressentir des douleurs thoraciques. Je suis allée consulter, puis quelques jours après, j’ai passé un ECG, puis une radiographie pulmonaire. Les résultats de l’ECG n’étaient pas bons, puisque je faisais une péricardite aiguë, en somme, une inflammation de l’enveloppe fibreuse portant mon cœur. C’était facile à soigner : j’ai pris des doses élevées d’Ibuprofène et tout était bien. Sauf qu’une semaine plus tard, le docteur a passé la radiographie en revue, et a décelé une masse dans mon thorax.
Enfin, j’ai passé une batterie de tests, dont une biopsie chirurgicale (une médiastinoscopie pour être précise), pour lesquels j’ai reçu les résultats il y a une semaine. La masse était une tumeur cancéreuse, un lymphome diffus à grandes cellules B. C’est un lymphome de type non hodgkinien, peu différencié (il grossit vite), et agressif, mais traitable, à condition d’être pris en charge rapidement. Je commence le traitement à peu près au moment où j’écris MDR : je commence la chimiothérapie la semaine prochaine, puis après, la radiothérapie.
Le cancer en est encore aux premiers stades : à ce qu’on sait, il ne s’est pas encore propagé à d’autres parties du corps, ce qui doit toutefois être confirmé à l’aide d’un autre tomodensitogramme (TDM). Mis à part les symptômes dus à sa localisation (toux, douleurs thoraciques passagères, essoufflement), je ne ressens toujours rien! Le pronostic est donc plutôt bon. En fait, on s’inquiète surtout des effets et problèmes secondaires que peuvent causer la chimiothérapie et la radiothérapie : infertilité, perte de cheveux, myocardiopathie, métastases, etc., mais les bénéfices l’emporteront sur tout ça, n’est-ce pas?
Ma foi en Dieu m’a jusqu’ici permis de passer à travers tout ça, et je crois pleinement en Lui. Je sais que ce sera une route parsemée d’embûches, mais comme IL a promis de ne jamais donner à ses enfants plus qu’ils ne peuvent en supporter sans leur fournir une porte de sortie, je sais que je peux avoir confiance. Quand Lazare était malade, Jésus a dit à ses disciples : « Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. (Jean 11 :4) » J’y crois dur comme fer, je crois que Dieu trouvera la gloire dans cette épreuve. Ça m’apaise d’y croire, pour le moment.
Voir aussi : The Lymphoma Lowdown – We Didn’t Start The Fire (en anglais seulement)