Un des aspects les plus pénibles qui viennent avec le diagnostic, le traitement, le suivi et la surveillance du lymphome est le tomodensitogramme. J’ai passé sans problème plusieurs IRM à des fins de recherches, mais je n’aime simplement pas les TDM.
par Robin Harry
Un des aspects les plus pénibles qui viennent avec le diagnostic, le traitement, le suivi et la surveillance du lymphome est le tomodensitogramme. J’ai passé sans problème plusieurs IRM à des fins de recherches, mais je n’aime simplement pas les TDM. Je déteste boire la substance de contraste orale, et à plus forte raison, je déteste la substance de contraste intraveineuse. Cette sensation de devenir tout empourprée me fait sentir moche. Sans compter que jeûner pendant les trois heures précédant la procédure, après l’absorption de prednisone, qui ouvre l’appétit sans bon sens, est très désagréable. Pourtant, je suis consciente que le TDM est l’une des procédures les plus importantes, parce qu’elle est le seul moyen, pour mes docteurs, de voir où en sont rendues les tumeurs dans mon thorax.
Parmi les trois TDM que j’ai passés jusqu’à maintenant, le dernier était de loin mon préféré! Mais je vais récapituler un peu, pour que vous compreniez pourquoi.
1er TDM : Le diagnostic, exploration thoracique, 2 juin
Il s’agit du TDM au cours duquel la tumeur, une masse médiastinale antérieure a été décelée. Elle mesurait 75 mm par 45 mm au niveau de mon artère pulmonaire principale, était de densité variable, et était formée d’un degré variable de nécrotique. C’était là le seul nœud lymphoïde cancéreux. Une tumeur. Je l’ai depuis baptisée : papa tumeur.
2e TDM : La stadification, exploration thoracique et abdominale, 15 juillet
J’ai passé ce TDM après avoir reçu une bonne dose de prednisone, et à la suite de mon premier traitement de chimiothérapie. Il avait pour but de stadifier le cancer, pour voir s’il s’était répandu à l’abdomen. Dieu merci, il n’avait pas franchi le diaphragme, mais il s’était répandu. Il y avait maintenant trois nœuds lymphoïdes cancéreux :
– Papa tumeur, la masse médiastinale antérieure, qui avait déjà commencé à rapetisser et qui mesurait maintenant 63 mm par 37 mm.
– Maman tumeur, qui se trouvait dans un nœud lymphatique médiastin supérieur, et mesurait 9 mm (11 mm au TDM précédent, mais elle n’avait pas fait l’objet d’un rapport), et donc, rapetissait aussi.
– Bébé tumeur (ou comme ma collègue l’a baptisé, Fabioooooo), qui était aussi un nœud lymphatique médiastin supérieur, et qui continuait à grossir, à 8 mm (précédemment à 4 mm).
Eh bien jeudi dernier, j’ai passé un nouveau TDM. C’était le type d’étape, au beau milieu d’un traitement, où on veut voir où on en est. Je dois dire que je me suis retenue à deux mains pour ne pas faire de petite danse à la gloire de Dieu en apprenant les résultats…
3e TDM : Suivi, exploration thoracique et abdominale, 8 septembre
– Papa tumeur a maintenant diminué de moitié! Il mesure maintenant 34 mm par 18 mm.
– Maman tumeur et bébé tumeur ne sont plus visibles… ils ont disparu!!
Ce sont là les meilleures nouvelles que j’aie reçues depuis le diagnostic. Je suis si reconnaissante à Dieu tout-puissant et à mes docteurs, reconnaissante de la chimio et des tomodensitogrammes (même si je ne les aime toujours pas); je suis purement et simplement reconnaissante! Je suis si rassurée de constater que les effets secondaires – le vilain goût des aliments, l’insomnie, la fatigue, le crâne chauve et les ongles noirs – ne sont pas en vain.
Alors voilà. Cher cancer, « You’re not the boss of me now and you’re not so big… » (comme dit la chanson thème de l’émission Malcom in the Middle).