Maintenant que la période de repos qui suit la chimio est terminée, voici venu le temps de la prochaine phase de traitement. Une pause bien agréable, pour le temps qu’elle aura duré;

par Robin Harry

Maintenant que la période de repos qui suit la chimio est terminée, voici venu le temps de la prochaine phase de traitement. Une pause bien agréable, pour le temps qu’elle aura duré; je commençais à peine à m’y habituer! Comme mon rendez-vous de planification de la radio est demain matin, je lis beaucoup au sujet des traitements, pour savoir à quoi m’attendre. Après des mois de chimio et de symptômes-surprises, je commence à avoir une bonne idée de la façon de me préparer. Voici ce que j’ai appris jusqu’à maintenant…

Radiothérapie

La radiothérapie est l’emploi de radiation à forte dose d’énergie pour éliminer les cellules cancéreuses. La radiation endommage l’ADN des cellules cancéreuses, les empêchant de se reproduire. Il existe différents types de radiation : la radiothérapie externe consiste à localiser les radiations sur une partie du corps. La curiethérapie consiste à mettre la substance radioactive directement sur la tumeur. Lors de la radiothérapie systémique, on envoie les radiations sur tout le corps. La méthode qui sera utilisée sur moi est la radiothérapie externe. C’est l’équivalent de passer des radiographies, mais le faisceau des radiations est plus puissant, plus étroit et plus localisé. Je ne serai pas radioactive à la fin de la séance, alors c’est inutile de faire entrer une araignée en douce en espérant ressortir avec des superpouvoirs et la capacité de tisser des toiles…

Planification des radiations

Il n’y a pas de formule miracle en radiothérapie. Comme la chimiothérapie, le traitement de radio varie, particulièrement selon le type de cancer, sa localisation et sa taille. Il est primordial pour les médecins et les techniciens, d’identifier avec précision l’endroit sur lequel concentrer les radiations, la dose à employer et la longueur de l’exposition pour chaque patient. De là la rencontre de planification des radiations. J’expliquerai tout ce qui en retourne après mon rendez-vous demain…

Radiothérapie thoracique

Les effets secondaires de la radiothérapie dépendent de quelques facteurs, tels que la partie du corps qui est exposée à la radiation, et quelle quantité de radiation est reçue. La radiothérapie thoracique, celle que je vais subir, est particulièrement délicate en raison de la multitude d’organes sensibles : le cœur et les artères, les poumons, la glande thyroïde, l’œsophage, la trachée, etc. Les effets secondaires de la radiothérapie sont divisés en deux catégories : les effets immédiats et les effets tardifs.

Les effets immédiats sont les effets embêtants qui se manifestent pendant ou après le traitement, mais qui se résorbent une fois tous les traitements terminés. Dans le cas de la radiothérapie thoracique, ceux-ci incluent de la fatigue et les réactions cutanées. Des effets sévères incluent la pneumonie ou la trachéite, qui se produit lors de l’inflammation des poumons et de la trachée, ce qui provoque la toux et des difficultés ou des douleurs respiratoires. Il y a aussi l’œsophagite, qui consiste en une inflammation de l’œsophage, et qui fait que manger devient de la torture. Alors qu’en chimio je pouvais manger sans toutefois pouvoir goûter les aliments, avec la radio, je pourrai les goûter, mais ne serait possiblement pas en mesure de manger. Bon, ben j’imagine que c’est une façon de perdre le poids que j’ai pris!

Les autres effets secondaires sont ceux qui ne se produisent que des mois ou des années après la fin du traitement, et qui sont généralement permanents. L’ironie du recours de la radiothérapie comme cure au cancer se trouve dans l’éventualité très probable de mourir des conséquences de sa toxicité! La radiothérapie thoracique cause fréquemment des complications cardiovasculaires plus tard, dont la maladie coronarienne, la myocardiopathie, des risques accrus de faire un arrêt cardiaque ou un AVC. Les poumons sont les organes les plus sensibles à la radiation. Celle-ci n’est généralement pas sans effets sur eux, et mène presque automatiquement à la fibrose pulmonaire, bien que la sévérité des symptômes varie. Il y a aussi un risque de développer des cancers secondaires causés par la radiation (la radiation elle-même est cancérogène : quelle ironie encore une fois!).

Alors voilà. La radio sera éventuellement pire pour moi que l’a été la chimio, mais je ne veux pas trop m’en faire. Je verrai bien. Pour le moment, planification de la radio demain. En avant!

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